Aujourd’hui, c’est Charlotte qui nous raconte son accouchement à domicile.
Et vous? L’AAD vous tenterai?
Vous pouvez commenter l’article, Charlotte lira vos impressions 🙂
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Avant même la conception de mon petit Ulrik, je voulais accoucher à domicile.
C’était pour moi une évidence !
Je suis tombé enceinte le 11 aout 2015, je l’ai su presque de suite, au bout de 3 jours, mes seins gonflaient déjà…
Là, tout se bouscule.
Je fais les premiers examens et pense déjà à accoucher à la maison.
J’ai accouché de ma fille à l’hôpital mais c’était un très mauvais souvenir surtout les suite de couche car l’accouchement s’est bien passé, sans péri.
Je m’étais renseignée sur le net, et ça ma donner envie d’accoucher moi même à la maison.
Le suivi se passe comme un suivi normal: échographie, prises de sang, etc …
Mon terme était prévu le 11 mai 2016.
A la fin, Ulrik ne voulait pas sortir, j’espèrais vraiment ne pas être déclenchée ! Je pouvais aller jusqu’à 41+5 ouf !
Le jour du terme dernière échographie pour savoir si tout vas bien, tout était ok , bébé estimé à 3kg600 !
Je passe une journée mouvementé, à faire divers choses, et à passer du temps avec ma fille .
Le soir même, je cuisine un bon repas comme si je n’allais pas cuisiner avant longtemps.
Intuition?
Je fais de la peinture avec Kalina, en me disant qu’elle n’en fera pas avant quelques jours…
Je couche ma fille comme d’habitude…
Comme tous les soirs j’ai des contractions, sûrement de fatigue, donc je ne me fais pas de fausse joie.
Mais quelques choses me dit qu’il faut se bouger !
Alors je décide à 22h d’aller me promener en faisant de marche rapide.
Je range aussi mon petit chez moi.
Je décide avec mon conjoint de me caller devant GOT , en faisant du ballon .
Les contractions sont toujours là, non douloureuses, environ toute les 10 minutes.
Bon je n’ai pas sommeil, je préfère rester éveillée.
Je continue à faire du ballon devant ma petite série…
Et là , c’est parti, je commence à sentir des petites douleurs. Mais légères !
Il est minuit, ca se rapproche doucement.
Et puis le temps passe… il est 2h du matin , les contractions sont toutes les 8 à 10 minutes légèrement douloureuses.
Je me dis que je devrais appeler la sage femme, mais j’ose pas, c’est la nuit, j’ai peur de la réveiller, et peur que ce soit un faux travail .
Mais je le fais à 2h30.
Elle arrive vers 3h, et elle installe ses petites affaires. Mon “matériel”, c’était juste de quoi protéger mon canapé et des serviettes. Quant à la sage-femme, elle avait tout : matériel médical, premier secours etc…
Elle me fait un monitoring, les contractions sont bien là, je lui demande de m’ausculter de peur que ça n’avance pas.
Et là je suis à 5 ! Chouette, ça avance !
Pour l’installation j’avais tout prévu dans le salon, et je voulais accoucher sur mon canapé .
J’étais sereine entre deux contractions, on discutait, on rigolait.
Jusqu’au moment où ca s’est intensifié, vers 4h30.
Ce n’était plus supportable, mais je gérais bien…
Tout vas très vite, je tourne dans tout les sens, je ne trouve plus de positions confortable.
Vers 6h, elle décide de me faire un coup de monitoring pour savoir si Ulrik supporte bien les contractions : parfait !
Je suis même à 9 !
Voilà le moment où il faut pousser…
Je pousse longtemps et très fort, mon fils étant mal placé, ce fut difficile.
Il sort, j’attrape tout naturellement mon bébé.
Il est là, si beau.
Il pleure très fort ce qui réveille sa sœur, mais peu importe …
Je le colle contre moi, au chaud, on fait connaissance.
Mon conjoint Stan et ma sage-femme s’occupent de moi, elle regarde si tout vas bien, il coupe le cordon, elle vérifie de placenta …
Ma fille vient alors me voir, elle est si intimidé par son petit frère, mais tellement heureuse !
Elle me dit alors : « Maman Ulrik m’a cassé les oreilles mais tu as accouché sur le canapé, bravo maman » .
Ces mots m’ont fait chaud au cœur …
Mon petit garçon Ulrik est né le 12 mai 2016 à 6h26 : 3kg6 et 51 cm !
On est si bien ensemble dans le salon, au petit matin . Quel bonheur !
Ulrik tète comme un chef, Kalina est émerveillée!
Je suis très fière de l’avoir fait et je remercie vraiment ma sage-femme et les personnes qui m’ont soutenue.
Le plus difficile fut l’après, car on est direct dans « le bain », pas de pose, on s’occupe de son ainé, du bain, du repas, et on ne peut s’empêcher de penser au ménage !
Mais c’était une grande expérience que je renouvellerais avec plaisir si j’en ai l’occasion !
J’ai adoré cette expérience car c’était très différent de mon premier accouchement médicalisé, j’étais dans mon cocon chez moi sans personne pour m’embêter, je pouvais manger, boire, bouger, regarder un film, faire des caresses à mes chats…
Je me suis sentie mère et femme, chez moi!
Et c’était le plus naturelle possible et cela m’a beaucoup plu.
Le fait de gérer mon propre accouchement m’a apporté beaucoup dans ma vie .
Comme la plupart des accouchements à domicile, on doit être inscrit à la maternité en cas de transfert. J’étais à 10 minutes de la maternité donc j’étais rassurée…
Car en cas de complications j’aurais été transférée. Mais c’est très rare que ca arrive, car les sages femmes qui pratiquent les AAD ne prennent pas de risques et prennent des mères sans antécédents et qui ont une grossesse qui ce passe très bien .
J’espère que mon récit vous aura donné envie de tenter l’expérience!
Charlotte
C’est mon projet si bébé 3 un jour ton témoignage me réconforte dans cette idée merci belle journée
Tant mieux si ça te conforte c’est le but 🙂
j’aurais jamais le courage de le faire comme ça mais rien que de lire j’ai versé ma petite larme félicitation <3
Moi je ne sais pas si j’aurai le courage à vrai dire! 🙂
on trouve toujours du courage 🙂