Etre parents, c’est un peu revoir sa vie défiler au travers de ses enfants, comme un miroir sur son passé. Et la rentrée scolaire est un exemple parmi tant d’autres (en remplaçant le tableau noir par un tableau numérique) ! L’excitation de revoir ses camarades, la peur de l’inconnu, c’est pas facile pour nos petits… Surtout lorsqu’il s’agit de la première rentrée…
Et nous ? Personne n’y pense? Personne ne nous demande si la rentrée c’est bien passé pour nous, parents ?! Ah oui, j’oubliais : Avoir des enfants, c’est passer au second plan…
Alors, ça se passe comment, ce jour tant attendu? Alors je vais te raconter, avec mon éternel ami « Second Degré », ma première rentrée de maman :
Le sanglot du cartable
Quand on aime, on ne compte pas. J’adore mes filles, mais je peux te dire que ces 60 jours (1440000 heures, 86400000 minutes) de vacances ont été longs, trèèèèès longs ! Le temps ne passe pas vite quand on a les enfants 24/24 pendant de longues semaines !
Arrive la fin des vacances, où mon seuil de tolérance aux enfants est arrivé à saturation, et il est enfin temps de penser à la rentrée scolaire, le graal de toute maman-à-bout-de-nerfs !
La première rentrée scolaire est synonyme de libération !
Quand je pense à toutes ces « mamans mouchoirs », comme je les appelle, pleurnicheuses, larmoyantes, goutte au nez, tristes de voir leur enfant partir à l’école, surtout lorsqu’il s’agit de la première fois, je me dis que moi, je serai en train de danser lorsque ma petite dernière franchira le seuil de la porte de l’école.
Après avoir réussi à la rendre propre pendant l’été (victoire !), et l’avoir bien briefé sur « C’est quoi l’école » avec 36 livres sur la maternelle, je pense qu’elle est prête ! D’ailleurs, elle connaît déjà les lettres de l’alphabet, elle sait compter jusqu’à 10 et récite quelques poésies de la grande sœur (Vous pensez que je dois dire à la maitresse que je pense qu’elle est surdouée ?!)
La veille au soir, je prépare les affaires des enfants, petites tenues achetées spécialement pour ce jour (comme le font toutes les mamans), ainsi que leur petites chaussures d’automne toutes neuves, et le petit sac choisi (malheureusement) par mes filles, et PAS par moi même (Est-ce pour cela que tous les enfants se ramènent début septembre avec des héros de dessin animés sur leur sac ?).
Jour J, 7h: Je suis aussi excitée qu’elles ! Et stressée aussi, j’avoue, pour la première rentrée de ma petite d’à peine 3 ans. J’ai même la boule au ventre…
Comment ça va se passer ? Va-t-elle pleurer ? Va-t-elle se faire des amis ? Va-t-elle être sage ? Aura-t-elle son bac ? (Oui, les réflexions matinales d’une maman, ça peut aller loin !)
8h : Elles sont nourries, débarbouillées, habillés, coiffées, c’est étonnant comment tout se passe bien aujourd’hui ! Avec un mélange d’excitation, d’appréhension et de hâte en prime !
Rituel du début d’année : La photo devant la maison, avec le cartable et le sourire crispé. Début d’une longue série de sourires crispés de rentrée, nécessaire pour les mamans afin de se souvenir de ce jour mémorable !
Et en route pour l’école… TicTac, plus on s’approche de l’école, plus l’agitation se ressent…
9h : On arrive devant l’école. J’ai mal au ventre. Mais pourquoi ? Ma grande est contente de retrouver ses copines et ma petite est calme, impressionnée.
J’aperçois d’autres mamans, qui ont l’air plus sereines que moi. Certaines rigolent, d’autres câlinent une dernière fois leur marmot.
La maitresse appelle les enfants, c’est LE moment de se séparer.
J’ai dit que je ne pleurerai pas. Je ne pleurerai pas. Je ne pleurerai pas . Ma grande s’en va sans un regard vers moi, et ma petite s’accroche à moi, elle pleure. Je ne pleurerai pas…
Mais où est passé mon bébé ? J’en reviens pas qu’elle rentre déjà à l’école… Le temps passe trop vite en fait. Je ne dois pas pleurer…
Ok, les vacances, c’était parfois dur, mais la rentrée, c’est un supplice pour les émotions… Essayer de rassurer son enfant alors qu’on est mélangées entre la fierté, l’envie de la garder avec soi, la joie, la tristesse… Ok, j’avoue, je suis une maman pleurnicheuse, larmoyante, goutte au nez…
Je prends sur moi, et souris : « Allez, mon cœur, tout va bien se passer , à tout à l’heure »
Respirer. Sourire. Et la regarder s’éloigner, clopinant dans ses petites chaussures neuves et cartable « cochon » sur le dos…
Euh… Qui a un Kleenex ?
La première rentrée, en fait, c’est synonyme de
libération… de larmes pour les mamans!
C’est exactement ça! On ne saurait mieux écrire. Bravo! Et Merci!