Cette fois ci, je t’emmène en vacances avec moi, et te fais partager notre périple en voiture qui nous conduit sur notre lieu de vacances.
Parce que les trajets version « faire une virée à deux, tous les deux sur les chemins, dans ton automobile, tous les deux on sera bien », c’est fini ! Maintenant, tu as deux petits estomacs et vessies sur pattes à l’arrière de ta voiture, et ça, ça fait toute la différence !
Moi, maman ordinaire, je vais te raconter comment se passe ce voyage en famille, je suis sûre que tu te reconnaitras !
(Et n’oublie pas, humour, exagération et dérision font partie prenante de mes chroniques !)
Sur la route des vacances
Ca y est, on y est ! On part enfin en vacances !
Après presque 3 semaines à entendre « On part quand en vacances, maman ? », répétés inlassablement 59 fois par jour par mes chers enfants, il est l’heure de partir de la maison.
En tant que maman super-prévisible-qui-se-souvient-encore-du-trajet-de-l’année-dernière, j’ai tenté de tout préparer pour subvenir aux besoin de mes louloutes pendant ces quelques heures de voyage (J’emmène donc une méga glacière et un immense sac d’activités dites « spécial transport).
Le GPS annonce 6h30. Traduction parentale : 12h.
Tout va bien se passer… Surtout, ne pas annoncer aux enfants que le trajet sera long ! (Vive la méthode Coué !)
Ma première mission sera d’installer tout ce beau monde dans la voiture, déjà blindée de sacs plastiques, valises, sacs à dos, sacs de courses et du fameux sac « au-cas-ou », rempli de plein de choses qui peuvent éventuellement être utiles, ou pas (s’il neige, au bord de la mère en plein mois d’Aout, sait-on jamais !). Les enfants auront donc un espace restreint pour s’asseoir, coincés entre le sac de plage et la tente, et les pieds surélevés à cause de la montagne bagages, mais ça ira! (Méthode Coué, j’tai dit !)
La grande refuse de s’asseoir car elle a soudainement mal au ventre et veut aller faire caca, la petite se débat car elle n’aime pas être attachée (« Pas attaché pas attachééééé ! »). Ambiance.
Après un dernier aller-retour maison pour emmener la grande aux toilettes, je m’installe enfin au volant (pour conduire 1h, et laisser le volant à papa les 11 heures suivantes !) et là, petite sœur se met à pleurer…
Elle a oublié son doudou.
Je reprends les clés de la maison et vais rechercher le doudou, qui était bien évidemment caché derrière le pot dans les toilettes, puis reviens, triomphale, avant de me rasseoir pour la seconde fois.
La clé tourne dans le contact, et là, c’est le début des vacances ! Ah non, écoutez : « Maman, j’ai froid », « Maman, j’ai mal au pied, je peux enlever ma chaussure ? », je vais mettre la musique, tiens…
« Maman, pas cette chansonnnn, ze veux l’escargoooot ». Pour tenter de calmer le jeu pendant ces premières minutes de voiture, je me dis que mettre le CD de comptines sera une bonne idée, ensuite, on mettra la radio! (Sans me douter que ce CD va passer en boucle 7 fois pendant le voyage).
♪ Petit escargot, porte sur son dos… ♪
Et les chansons, ce n’est pas le pire, car le pire c’est qu’elles sont rythmées par des « C’est quand qu’on arrive ? », « C’est encore loin ? », reprises à tout de rôle par chacun des enfants. (Je vais bien, tout va bien…)
♪ Sa maisonnette, aussitôt qu’il pleut… ♪
Une heure passe, quand soudain, la phrase tant redoutée arrive : « Maman, j’ai envie de pipi ». Arrêt express sur une petite aire d’autoroute, où les toilettes sont bouchés, et le sèche main en panne. Les filles feront donc pipi dans l’herbe et s’essuieront sur ma robe.
On remonte dans la voiture, papa reprend le volant, et c’est reparti !
♪ Il est tout heureux, il sort sa tête ! ♪
(Bordel arrêtez moi cette musique ! J’en peux plus ! Respire, reste calme, méthode Coué, j’ai dit !)
Je reprends mes esprits, sans penser au nombre d’heures qu’il reste sur la route, et entame avec les filles les jeux de voiture, qui servent à occuper les enfants, et à garder les parents réveillés… Devinettes, Recherche d’objets de couleur rouge, Recensement des plaques d’immatriculation, Re-devinettes, pierre-feuille-ciseaux, le jeu du mot qui commence par P, etc, on jour à tout et à rien pour que les minutes passent aussi vite que les kilomètres…
Arrive le moment de déjeuner. Evidemment, sur une aire d’autoroute bondée (quelle idée de manger à la même heure !), où il y a 27 gosses habillés de la même couleur que ton enfant (pour mieux le perdre, ou l’échanger !) et où tu fais la queue aux toilettes pendant 15 minutes. Direction le self, ou la saucisse-frite (qui sera à peine mangée) coûte 3 bras, et où l’on s’entasse dans une cantine bruyante à l’hygiène parfois douteuse (« Non chérie, on ne lèche pas la table, même si tu as renversé ta sauce ! »). Après une colère à la boutique (« je veux le ballon Doraaaaa »), on repart enfin… Il n’est que 13h mais dans ma tête il est minuit moins le quart ! Papa démarre la voiture.
Pour arriver 30 minutes plus tard dans les bouchons. Mission : Expliquer aux enfants pourquoi la voiture n’a pas avancé depuis 10 minutes et tenter de les convaincre de rester attacher. Donner des gâteaux pour les faire patienter… Reprise des jeux pierre-feuille-machin-truc, des comptines, des devinettes, des « pourquoi on est arrêtés ? » et j’en passe…
Espérer, prier pour que ça roule à nouveau (quelle idée de partir en vacances le même jour !)
Renier la méthode Coué er râler.
Supporter encore plusieurs heures les plaintes des enfants, l’agacement du papa et la chanson de l’escargot.
Et enfin, on y arrive, on est en vacances ! Youhou !
On est crevés, on a chaud, on ne pense qu’à une chose, dormir ! Mais étonnamment les enfants, eux, sont en méga forme ! « Allez, maman, on va à la plage ? »
Euh, attends mon cœur, je prends un comprimé de paracétamol et j’arrive…
La prochaine fois, promis, on roulera de nuit !
Dessin réalisé pour Famili Magic Maman!
Mais où est l’exagération, c’est exactement ça !! (et c’est maintenant que je comprends mes parents !!)