Aujourd’hui, on parle fêtes de fin d’année !
Quand on regarde dans le dico, le mot fête signifie “événement organisé pour célébrer quelque chose ou quelqu’un”, c’est une “réjouissance”.
Alors, vous pouvez m’expliquer pourquoi on doit se réunir en famille? Parce que, je vous avoue, tout cela ne me réjouit pas forcément!
Allez, je vous emmène avec moi dans cette journée marathon !
(Texte fictif, Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite!)
Ahh, le réveillon de Noël, on a tous dans sa tête la vision d’une famille sur son 31, enfants impeccables, d’une famille attablée autour d’une dinde fumante, d’une table pleine de couleur, des invités tout-sourires, les chants de Noël en arrière plan… Un vrai moment de joie ! (du moins, dans les magasines !).
Oui, mais pour réussir une telle scène familiale, il faut de la préparation !
Cette année, c’est moi qui invite. Enfin, je n’ai pas pris l’initiative d’inviter les gens, ça c’est fait comme ça, naturellement. On invite mes parents, mes beaux-parents, et nos frères et soeurs. Ah oui, et les enfants de tout ce beau monde! Ce qui fait qu’on sera 9 adultes et… 6 enfants!
Je vous passe le casse-tête du menu, car mon père n’aime pas la dinde, mon homme ne jure que par la dinde, belle-maman est au régime (tu m’étonnes !), tata Dorie est devenue vegan, le beau-frère s’en fout tant qu’il y a à boire et les gosses ne veulent que « des knakis-purée »…
Jeudi 24 décembre.
J’ai pris ma journée pour préparer cette « fête » de famille…
6h35: La petite a eu la bonne idée de se réveiller en pleurs, avec de la fièvre. Donc pas d’école. Je n’avais pas calé ça dans ma “do-do-liste” du jour! J’appellerai le doc à 8h, car si je n’y vais pas aujourd’hui, demain c’est férié, et après c’est le WE, bref, la galère !
Bon, du coup, je suis réveillée, je m’habille en tenue de combat (pantalon jersey confortable et t-shirt ample) et me motive pour affronter cette journée!!
Allez, 7h30, super heure pour préparer la garniture de ce soir!
Avec une maman qui cuisine divinement bien et une belle-mère qui critique tout aussi bien, j’ai vraiment la pression!
Heureusement, j’ai fait les courses hier, le frigo déborde de mets divins qui ne seront mangés qu’à moitié car la célèbre phrase “Oh lala, on a encore prévu trop de choses, je n’ai plus faim” sera prononcé dès le début de repas, juste après le foie gras (et juste avant le saumon fumé, les huitres, les langoustines, la dinde fourrée et ses petits légumes en ballottins, la salade, le fromage et les buches de Noël au divers parfums pour plaire à tout le monde!)…
8h, j’appelle le docteur, rendez-vous pris à 14h… En attendant, je mets la petite malade devant un DVD (Petite Sirène, 1h43 de calme) et continue à préparer le repas. A l’aide des mes fiches imprimées il y a déjà plusieurs jours (Un seul mot d’ordre : Organisation !).
9h43, DVD fini, la petite débarque dans la cuisine et met ses petits doigts potelés pleins de microbes sur toutes mes préparations… Et bim, un gros trou dans le foie gras ! Reste Zen, je me dis… Au pire, je retourne la tranche et je la sers à belle-maman…
Je lui mets un second DVD. Ne me jugez pas, c’est la seule solution pour qu’elle ne m’embête pas (je suis sympa, je change de dessin animé quand même !)…
11h30, après 3h de préparations culinaires intensives, et un bazar monstre dans la cuisine, j’essaie de ranger un peu pour préparer le repas de ce midi. Ca sera des pâtes 3 minutes !
14h, docteur, retour 15h avec un sac énorme de médoc et une petite fille en pleine forme (elle a miraculeusement guérit dans la salle d’attente !).
Bon, avec tout ça, je n’ai pas commencé mes desserts, et ma buche glacée doit « prendre » au congèl au moins 5h… D’après mes calculs, le temps que je finisse le fourrage gelée de framboise, on attendra donc 23h30 pour manger le dessert… (Et là, je me dis que je vais devoir assurer jusqu’à trèèès tard ce soir alors que la fatigue et le mal de tête commencent déjà à m’envahir).
17h. Allez, il faut mettre la table ! 15 personnes à caler dans un salon de 30 m2, il va falloir revoir tout l’aménagement intérieur de la pièce ! (Alors que chez mes parents, il y a tellement de place !). Nappe, grandes assiettes, petites assiettes, couteau à poisson, à viande, à fromage, à « je-ne-sais-quoi mais je les mets quand même !), menus « faits-mains » avec les enfants, prénoms d’invités sur chaque serviette pliée en forme de sapin (après plus de 30 minutes d’essai via une vidéo Youtube !), tout est étincelant et digne d’un magasine de déco ! (tu m’étonne, le tout m’a couté les yeux de la tête, mais il fallait que j’impressionne la famille !).
18h, vite vite, on est à la bourre, il faut que je prépare les habits de toute la famille. Bien sur, j’ai acheté des jolis vêtements rutilants aux enfants, des culottes aux chaussures, vu que les mamies vont prendre 475 photos chacune ce soir… Mais j’ai oublié de m’acheter des collants, à moi, ceux qu’il me reste sont tous plus ou moins filés. Pas grave, je ferai avec ! (L’idée de la photo de famille avec mon collant filé me fait rire d’avance !).
18h45. Les enfants sont prêts, coiffés, parfumés, prévenus que ce soir « pas de bêtise sinon pas de cadeau ». Quand à moi, je n’ai pas eu le temps de me coiffer, mais bon, l’effet coiffé-décoiffé est à la mode, non ? Les enfants jouent avec les coussins du canapé que j’avais bien alignés en combinant harmonieusement les couleurs…
« Maman, j’ai faim »
« Tu attends les invités ! »
19h, la famille arrive, apprêtée de la tête au pieds, le sourire jusqu’aux oreilles, prête à s’avachir sur le canapé pour prendre l’apéritif et se gaver de petits fours et de champagne alors que je galère en cuisine pour la cuisson de la dinde ! A peine arrivés, les enfants se jettent sur les gâteaux apéro (« bah oui maman tu avais dit qu’on attendait le invités ! »), sans prendre la peine de saluer les nouveaux arrivants. Je sens la remarque de la belle-mère concernant l’éducation de mes enfants pointer le bout de son nez… Zen
Telle une parfaite maitresse de maison, je reste calme, détendue, fais la conversation. Mon homme sert l’apéritif, tout se passe bien, tant qu’on ne parle pas politique… Un peu ailleurs, j’essaye d’anticiper les erreurs que je vais faire ce soir, et dont j’entendrais parler pendant encore 5ans (« Tu te souviens, à Noël, tu avais fait cramer la dinde ! »). Non, pas de loupé cette année !
20h15, on passe à table. Les enfants sont intenables, je leur mets un DVD (oui, chut !).
J’ai cuisiné toute la journée, donc forcément, je n’ai pas faim. J’en profite pour préparer le reste du repas dans la cuisine, au fond, j’y suis bien, je n’ai pas à entendre ce débat politico-sociologique entre beau-père et beau-frère…
Je souris, méthode Coué, tout va bien se passer, c’est la « fête » après tout !
Heureusement qu’il y a les enfants, tout excités par l’arrivée du Père Noël. Après 2 mois de « C’est quand Noël? C’est quand les cadeaux? Il arrive quand le Père Noël?, Il est où Papa Noël? et C’est demain Noël?”, ils vont enfin pouvoir ouvrir leurs cadeaux (à la chaine, bien sur, sans prendre le temps de regarder ce qu’ils contiennent, alors qu’on a fait 3 magasins bondés samedi dernier pur trouver THE papillon volant télécommandé rose !).
23h30. Les desserts arrivent. Ma buche glacée 3 chocolats cœur gelée de framboise n’est pas vraiment bonne, mais les gens font mine d’aimer, tout en redemandant une part de la bûche Glacée Picard…
L’année prochaine, j’achète tout surgelé !
23h50. « Allez, on ouvre les cadeaux! », « Mais non, la petite croit encore au Père Noël, on va devoir attendre demain ! ». Après un énième débat sur le bienfondé ou non du mensonge à propos de Père-Noël, on se résout à faire croire aux enfants que le vieux barbu arrive, que mamie le voit de la fenêtre de la salle de bain (que je n’ai pas eu le temps de ranger), et pendant que tous les enfants sont partis dans l’autre pièce, on se dépêche de poser les cadeaux près du sapin…
Et là, après une journée trop remplie, un mal de crane dû au bruit et à l’alcool non consommé avec modération, la magie opère et les mots « Fêtes de familles » prennent tout leurs sens !
Oui, c’et bien ça, Noël : Voir les étoiles dans les yeux de ceux qu’on aime!
En revanche, l’année prochaine, on ne pourrait pas faire ça ailleurs ?!
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Texte écrit pour le magasine So Family!
je suis mdrrrr !!! j’imagine bien le nombre de femmes ans cet état le 24 !!! je leur souhaite bien du courage !
ici pas de prise de tete on fera le reveillon que nous 5 et ce sera apero dinatoire, avec jeux chants et rigolade j’espere !
Pfiou, galères-souvenirs- passé… Allez, je pars dès ce soir en hibernation et je rentre le 6 janvier.
Énorme !! J’adore… c’est tellement ça !